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Interview n°5: Sylvie Brunel


MANUEL DE GUÉRILLA


 par sporenda




Sylvie Brunel vient de publier chez Grasset un « Manuel de guérilla à l’usage des femmes » qui devrait faire date dans l’analyse féministe ; elle y aborde pour la première fois un problème devenu endémique, l’abandon de leur épouse et de leurs enfants par des hommes en pleine crise de la cinquantaine qui refont leur vie avec des jeunes femmes ayant la moitié de leur âge.

Sylvie Brunel est titulaire d’une maîtrise en droit public, agrégée de géographie et diplômée du Centre de formation des journalistes, elle a enseigné à Sciences Po et enseigne actuellement à Paris IV-Sorbonne. Elle a été mariée avec Eric Besson de 1983 à 2009, écrit également des romans et élève des chevaux dans la Drôme.


Elle a accepté de répondre à quelques questions sur son livre :


1) Vous êtes la première à consacrer un livre à un énorme problème de société apparu il y a une quarantaine d’années dans la foulée des bouleversements des années 60 : suite à la banalisation du divorce, au travail des femmes et à la libéralisation sexuelle, beaucoup d’hommes non seulement répudient leur première épouse à mi-vie pour en prendre une autre beaucoup plus jeune mais en plus ils en profitent pour se dégager de leurs responsabilités familiales. Elever des enfants est une tache que beaucoup de femmes doivent désormais assumer seules : elles doivent supporter les charges financières, fournir les longues heures de travail non rémunéré, les soins donnés, l’affection, l’éducation, tout cela avec des salaires encore inférieurs de plus de 20% par rapport aux hommes. Comment expliquez-vous que cette atteinte considérable aux droits des femmes n’ait pas été clairement identifiée plus tôt, même par les féministes, alors que le backlash de la pornographie, qui date à peu près de la même époque, a été rapidement reconnu ?


Je pense que deux raisons principales l’expliquent :


Tout d’abord, chaque femme vit individuellement le déclassement social et conjugal dont elle est victime lorsque son compagnon la quitte brutalement. Comme il prend généralement soin de lui imputer les motifs de son départ, à la fois pour se déculpabiliser et pour justifier une attitude dont il sait bien qu’elle n’est pas glorieuse, elle intériorise les griefs dont il l’accable et se sent coupable. Dès lors, impossible de revendiquer et de se plaindre. Revendiquer quoi ? Le droit à ne pas être quittée ? Mais les femmes ont exigé leur liberté et leur autonomie ! Se plaindre ? Mais tout le monde lui rétorque – à commencer par les autres femmes – que le divorce est aujourd’hui chose courante et parfaitement admise et qu’il faut faire avec. En écrivant ce livre, j’ai libéré la parole jusque-là enchaînée des femmes et le nombreux courrier que je reçois me montre à quel point le phénomène est répandu.


Ensuite, reconnaître qu’on a été quittée en raison de son âge est inenvisageable dans une société qui glorifie la jeunesse et incite les femmes à « refuser les outrages du temps ». Si l’on est larguée, c’est qu’on ne s’est pas suffisamment battue, tant pis pour vous, vous êtes coupable de vous être laissé aller. Dans les commentaires sur les blogs à la suite de la sortie de mon livre, certains internautes disaient « après tout, il a bien le droit, son mari, de se tirer pour une jeune ». Sous-entendu : c’est normal s’il a trouvé mieux.


2) Vous soulignez que si environ 80% des divorces sont demandés par les femmes, elles le font en raison de comportements masculins tellement abusifs que l’épouse est contrainte à prendre la porte pour se soustraire à une situation devenue invivable. Et vous dites que le divorce et la "famille recomposée" ne sont souvent que l’expression moderne de cette coutume patriarcale, la répudiation de la première épouse en faveur d’une femme plus jeune ; vous dites aussi que les femmes qui doivent y faire face n’y sont pas du tout préparées et sont « abasourdies ». Pourquoi une telle impréparation ? Après tout, les femmes ne peuvent plus invoquer le manque d’éducation et une dépendance économique totale, et les statistiques des divorces sont connues.


Là encore, les femmes sont aveugles. Je suis moi-même tombée dans ce piège. Je voyais autour de moi des dizaines de femmes tomber au champ d’honneur de la répudiation et je me disais qu’elles devaient toutes, plus ou moins, en porter une part de responsabilité. Chacune croit qu’elle va être épargnée… jusqu’à ce que cela lui arrive. Combien de femmes aujourd’hui me disent naïvement : « j’ai bien aimé votre livre, même s’il me concerne pas : mon mari à moi est parfait ! » Alors que je sais bien – parce qu’il est facile de dresser le diagnostic d’un œil extérieur – qu’elles sont allègrement trompées mais elles ont décidé de faire avec. Ou bien leur mari a décidé de ne pas les quitter, soit pour des raisons économiques (trop d’intérêts en commun), soit parce que leur absolue cécité les protège de la répudiation, qui est rendue inutile par leur « tolérance » involontaire. Il faudrait mettre en garde toutes les femmes : ayez un métier, ne comptez que sur vous-mêmes, mettez en place les conditions de votre indépendance économique, la rupture sera douloureuse psychologiquement mais au moins ne serez-vous pas complètement démunie. Ou bien, comme aux Etats-Unis, faire du divorce une guerre économique totale. En France, trop de femmes sont trop accommodantes : elles pensent que leur mari va revenir, ne veulent pas lui faire de mal, et n’exigent pas leur dû. Quand elles réalisent qu’elles se sont fait complètement gruger, il est trop tard.


3) Est-ce que le féminisme n’a pas donné dans l’angélisme et surestimé la capacité des hommes et des sociétés à changer ? Est-ce qu’il n’y a pas eu une courte vue des analyses féministes quant à la possibilité d’obtenir des améliorations importantes dans la situation des femmes sans changement dans le rapport de force et sur la capacité du machisme à se réinventer constamment face au féminisme ?


Totalement et absolument. La prétendue libération des femmes a surtout été la libération totale des hommes, l’avènement du règne de la culture pornographique et de la femme qui doit à la fois jouer la wonderwoman professionnellement, la superpute au lit, et la mère exemplaire à la maison. Sans pouvoir compter ni sur l’aide ni sur la compréhension des hommes : si elle se retrouve seule, elle est censée pouvoir rebondir sans problème. Nous les avons totalement exonérés, déresponsabilisés. Ils ont toujours autant besoin de leur secrétaire, de leur maman, de leur maîtresse et de la mère de leurs enfants mais assument très bien cette répartition des rôles qui leur permet de se décharger de toute responsabilité, voire qu’ils revendiquent comme des coqs de village !


4) Vous décrivez très bien l’effondrement et même l’horreur qui saisit les femmes lorsque leur compagnon Dr Jekyll se transforme en Mr Hyde et qu’elles se rendent compte que l’homme qu’elles croyaient avoir épousé n’a sans doute jamais existé. On se demande si beaucoup de femmes n’entrent pas dans le mariage d’une façon complètement illusionnée, tant pour ce qui est de l’institution que de la personnalité de leur partenaire, avec des attentes disproportionnées alors que celles des hommes sont beaucoup plus réalistes. Ne pensez-vous pas que c’est l’institution même du mariage qui devrait être remise en cause par le féminisme comme fondamentalement inégalitaire, ou au contraire la voyez-vous comme perfectible ?


Peut-être, mais je me refuse à désespérer totalement. Si le mariage en tant qu’institution est sans doute obsolète, il reste que la famille doit pouvoir reposer sur un couple solide, quel que soit sa forme, et que les enfants aujourd’hui sont détruits par l’explosion des cellules familiales, la montée de la mono-parentalité, les difficultés économiques de leur mère et l’indifférence, voire le jeunisme de leur père. Je pense que les hommes doivent réapprendre le respect de tout ce que leur femme met en œuvre pour maintenir l’épine dorsale de la famille et l’équilibre des enfants. Son travail harassant, ses contraintes multiples, son désir de maintenir le cap même lorsque tout s’effondre dans sa vie. Le dévouement des femmes reste une réalité, mais il prend trop souvent aujourd’hui l’allure d’un sacrifice… alors que les hommes sont épargnés. Ils peuvent d’autant plus facilement rester jeunes qu’ils ne sont pas, eux, vieillis prématurément par la conciliation des tâches familiales, professionnelles, domestiques, sociales….


5) Vous soulignez que la maternité constitue plus que jamais un énorme handicap pour les femmes : les statistiques confirment d’ailleurs que les catégories les plus touchées par la pauvreté en temps de crise sont les femmes jeunes avec enfants. Beaucoup de femmes consacrent encore une grande partie de leur vie à leurs enfants et à leur mari, et pourtant se retrouvent abandonnées par eux dans leur vieillesse. Quelles réflexions vous inspire ce mépris social de la maternité et la persistance surprenante du sacrifice féminin ?


Une grande tristesse et un grand sentiment de solidarité envers toutes ces femmes qui, dans la plus profonde indifférence sociale, se tuent à la tâche, s’abîment et gardent encore la force de sourire et de faire bonne figure, parce qu’il ne faut pas désespérer les enfants, parce que les employeurs n’aiment pas les geignardes, parce qu’on leur a toujours dit qu’il ne fallait pas se plaindre. Accoucher sans gueuler, se faire larguer sans gueuler, bûcher sans relâche, vieillir souvent seule, et mourir enfin, presque soulagée d’en avoir enfin terminé… si ce n’est l’horrible regret d’abandonner leurs enfants derrière eux sans plus pouvoir les protéger de la violence du monde.


6) Vous donnez l’impression que les femmes mariées n’ont le choix qu’entre la polygamie dans l’espace et la polygamie dans le temps, et vous faites bien apparaître que cette polygamie séquentielle des hommes occidentaux porte préjudice tant aux "premières épouses" qu’aux jeunes femmes épousées par des quinquas, qui se font en quelque sorte "voler" leur jeunesse, devant faire face rapidement au déclin physique, sexuel etc. de leur conjoint. Vous dépeignez donc les femmes du XXIe siècle comme étant toujours dans une "no win situation" à peine différente de celle de la femme de trente ans évoquée par Balzac. Est-ce que votre constat est aussi pessimiste qu’il en a l’air ?


Il faudrait que les jeunes femmes comprennent qu’en volant un barbon, elles commettent une double erreur. Une erreur contre elles-mêmes, qui se destinent à une vocation d’infirmière et se font voler leur jeunesse par des amateurs de chair fraîche. Une erreur contre leurs consoeurs, dont le seul tort est de les précéder chronologiquement de quelques décennies. Alors bien sûr, la courtisanerie a toujours été une stratégie d’ascension sociale et je comprends bien le calcul économique de celles qui ont compris que leur cerveau ne leur permettant pas d’espérer un bon métier, elles peuvent miser sur leur physique, si du moins elles agissent suffisamment rapidement pour bénéficier d’un avantage comparatif. Ce sont d’ailleurs ensuite les mêmes qui montent férocement la garde contre celles qui pourraient leur voler leur place, donc leur statut et leurs revenus. De toute façon, il est plus facile de garder un mari vieillissant, donc affaibli (et trop content d’avoir pu décrocher une jeunesse), qu’un homme qui ne supporte pas d’avoir pour épouse une égale, qui ne se confit pas dans l’admiration et connaît vos faiblesses, et cherche à tout prix à s’attacher une créature aussi belle à exhiber qu’à sauter. C’est la meilleure façon de ranimer une sexualité défaillante, avec l’aide du bien sûr. Il existe donc une alliance objective entre les courtisanes et les hommes de pouvoir.


7) Vous vous demandez si vous avez adopté la bonne stratégie dans votre mariage—fermer les yeux sur les infidélités, donner beaucoup de place à vos enfants dans votre relation. Si vous pouviez tout reprendre depuis le début, que feriez-vous différemment ?


Oui. Je serai beaucoup moins tolérante, beaucoup moins indulgente. Comme les hommes sont faibles, les femmes qui les tiennent et les surveillent aboutissent finalement à des relations beaucoup plus durables que celles qui croient pouvoir leur faire confiance. Tout le monde peut se faire larguer, mais monter la garde se révèle finalement payant en raison de la grande lâcheté des hommes, qui ont horreur de couper les ponts eux-mêmes. Les divorces sont aujourd’hui trois fois sur quatre à l’initiative de femmes trop humiliées pour continuer à subir. Souvent, il suffirait qu’elles se mettent en colère et mettent l’infidèle en face de ses responsabilités pour le voir regagner le bercail, d’autant qu’il met généralement peu de temps à se lasser de sa nouvelle conquête. En revanche, jamais je n’aurais accepté de consacrer moins de temps à mes enfants. Leur bonheur en dépit de la tourmente est ma plus grande fierté. Ils savent qu’ils peuvent compter sur moi quoiqu’il arrive. Et si la nouvelle compagne de leur père les désespère, au moins sont-ils à l’abri d’une telle mésaventure avec moi.


8) Vous dites (avec la sagesse populaire) que si on laisse passer l’orage, la majorité des hommes rentrent finalement au bercail. Pensez-vous que la réconciliation avec un homme qui a multiplié les mensonges, à qui on ne peut manifestement pas faire confiance, voire qui a tenté de détruire psychologiquement son épouse pour s’en débarrasser soit une bonne idée ? Est-ce qu’on peut vivre "happily ever after" avec un homme qu’on méprise ? Je comprends les considérations financières et familiales en jeu mais est-ce que cela ne relève pas un peu d’un "retour de la femme battue" vers son agresseur ?


Je parle en effet des femmes qui ont tout misé sur leur mari et se retrouvent sans rien s’il les abandonne. Il vaut mieux alors garder à tout prix la cellule familiale, la maison, le train de vie, plutôt que de se retrouver à galérer dans un HLM, pendant que l’ex refait sa vie dans la plus grande indifférence, avec une autre qui récupère tout sans avoir connu les vaches maigres. Savoir aussi que le divorce est une guerre et qu’il faut profiter de la fenêtre d’opportunité qui s’ouvre quand le conjoint est en pleine imprégnation sexuelle, totalement grisé par sa nouvelle compagne, pour négocier au mieux sur le plan économique, sans état d’âme et sans sensiblerie. S’il doit revenir, il sera toujours temps de lui rendre sa part ! Sinon, pas de quartier. Généralement, la fenêtre se referme assez vite et la générosité proclamée prend rapidement fin, surtout quand « l’Autre » réalise qu’elle ne va récupérer que des miettes.


Mais je reçois aussi beaucoup de courriers de femmes qui me disent qu’elles ont passé l’éponge et qu’elles vivent aujourd’hui une nouvelle lune de miel : après avoir fait son petit tour dans le pré d’à côté, leur ex-mari réalise qu’il a fait fausse route et est revenu… Si elles ont elles aussi mis à profit ce temps de liberté pour tester un certain nombre d’autres hypothèses, pourquoi alors ne pas passer l’éponge ? Inutile en revanche de jouer la franchise : l’ego masculin ne le supporterait pas. La brave épouse est censée avoir attendu sagement le retour de l’enfant prodigue en travaillant sur son métier à tisser. Je suggère dans le livre que lorsque Homère sous-entend que la parfaite Pénélope défaisait la nuit ce qu’elle avait fait le jour, ce n’est pas tout à fait innocent….


9) Vous parlez de la relégation sociale qui frappe les femmes de plus de 50 ans, du refus de leur reconnaître une quelconque sexualité et vous évoquez l’option des hommes plus jeunes et du lesbianisme de fin de vie. En effet, beaucoup d’hommes jeunes aiment les femmes mûres mais peu de femmes osent tenter l’aventure. Pourquoi à votre avis ?


Parce qu’on leur a tellement dit qu’elles sortaient de la compétition sexuelle, que la ménopause les déclassait définitivement, qu’elles ne pouvaient plus plaire, qu’elles ont cessé de croire en elles-mêmes. Alors qu’en réalité, le charme et l’attrait des femmes mûres pour des hommes plus jeunes sont une constante, reconnue depuis longtemps dans la littérature, le cinéma (Harold et Maude), voire la chanson (la Roberta de Cali…). La ménopause n’est pas synonyme de fin du désir, bien au contraire. Mais beaucoup de femmes, discréditées par le regard dévalorisant d’un conjoint qui cherche à justifier son départ, renoncent d’elles-mêmes. Il faut absolument qu’elles reprennent confiance en elles, qu’elles réapprennent à s’aimer, à aimer la vie, à tendre la main aux autres (sans toutefois se faire piéger par tous les prédateurs sexuels qui « chassent » la femme mûre en jouant sur sa vulnérabilité). Savoir aussi que bien des gynécos ne connaissent strictement rien à la physiologie de la femme mûre et, totalement inféodés aux labos, ne savent que lui prescrire des THS. Il faut lire à ce sujet le remarquable « Chœur des femmes » de Martin Winckler.


10) Pourquoi un mot aussi radical que "guérilla" dans votre titre ? Pensez-vous que les femmes sont en train de reperdre du terrain dans la soi-disant "guerre des sexes ?


Oui, même si l’on garde un sourire avenant et qu’on s’exprime calmement, c’est quand même d’une guerre dont il s’agit. Trop de femmes se font gruger parce qu’elles sont trop tendres, trop gentilles. Qu’elles restent toujours vigilantes derrière leur apparente bonhomie : le pire n’est jamais certain, mais il vaut mieux s’y préparer. Mieux vaut être agréablement surprise que douloureusement confrontée à une réalité qu’on a voulu nier !


propos recueillis par SPORENDA



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Nov 09


Interview n°5: Sylvie Brunel


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roval38 - Le 03/07/2012 à 17:03

J'ai lu avec gros intérêt cet interview. Je suis un homme de 55 ans, et au vu de ce que dit Sylvie Brunel, pouvez vous me dire quel est l'intérêt, aujourd'hui, pour un homme, de se marier? De se mettre en couple? Pouvez vous me donner des raisons valables? Que proposez vous aux hommes? Comment doivent se comporter les hommes? Qu'attendez vous des hommes? Que voulez vous, vous, les femmes? Je sais qu'Isabelle Alonso est célibataire sans enfants, est-ce la solution? Dois-je la proposer à mon fils? A ma fille? Personnellement je regrette de m'être marié, mais pas d'avoir eu des enfants, et à la limite si j'avais pu élever mes enfants seul, je l'aurai fait, j'en avais les moyens financiers: la solution idéale, je pense, ce sont les enfants LOIN de la maman, mais pour un père actuellement c'est IMPOSSIBLE!! Les enfants c'est le BONHEUR, le couple c'est l'ENFER (affectif, financier, divorce, contraintes, concesiions, etc...! Madame Alonso, pouvez vous mettre votre poids dans la balance pour permettre la légalisation de la mère porteuse?

Isabelle Alonso - Le 04/07/2012 à 11:25

Votre rêve, votre idéal est celui de beaucoup d'hommes, apparemment: se passer des femmes! Ne garder que leur utérus! Autant vous le dire, je ne partage pas votre point de vue, il me parait même assez... comment dire? Totalitaire? Détestable? J'espère que ce dont vous souffrez est passager, autrement c'est plus qu'inquiétant. Quant au fait d'avoir pu imaginer et mettre en place un système aussi atroce et inhumain que les mères porteuses, j'en pense simplement que c'est le même cheminement mental de réduction d'êtres humains à leurs organes sexuels ou reproducteurs déjà bien connu pour la prostitution. Mères porteuses et prostituées sont les cibles premières de l'extraordinaire capacité du patriarcat à générer de la déshumanisation, de la brutalité, de l'injustice, de la souffrance.

roval38 - Le 05/07/2012 à 11:01

Votre rêve, votre idéal est celui de beaucoup de femmes, apparemment: se passer des hommes! Ne garder que leur sperme! Autant vous le dire, je ne partage pas votre point de vue, il me parait même assez… comment dire? Totalitaire? Détestable? J’espère que ce dont vous souffrez est passager, autrement c’est plus qu’inquiétant. ps: j'espère que vous avez bien compris que je caricaturais les femmes: réduire les hommes à un rôle de géniteur et de pourvoyeur: c’est le même cheminement mental de réduction d’êtres humains à leurs organes sexuels ou reproducteurs déjà bien connu, etc... ps2: la bagarre pour l'abolition de la prostitution est une bagarre entre les prostituées légales et les prostituées illégales pour contrôler les hommes et mettre la main sur leur pognon: en d'autres termes c'est le CDI contre le CDD, le protectionnisme contre le libre-échange, l'épicerie contre le supermarché, la marque ou la contre-façon, le CD ou le téléchargement, etc... Pour les femmes c'est un immense marché: qui va récolter le pognon? Les prostituées légales ou les prostituées illégales? Vous avez dit totalitaire? Détestable? C'est AUSSI mon avis... ps3: je répète ma question: quel intérêt pour un homme de se marier? ps4: je me passe très bien des femmes, comme beaucoup de femmes se passent des hommes, est-ce criticable? Apparemment pour vous, oui, puisque vous estimez que c'est une position totalitaire, détestable... Dont acte!




roval38 - Le 06/07/2012 à 11:40

Je vous transmets une étude beaucoup plus sérieuse sur le domaine des ruptures d'union: on ne parle pas du tout des hommes qui partent pour des jeunesses mais plutôt des femmes qui abandonnent leur mari au chômage (ouh les vilaines!!...), ce qui est beaucoup plus fréquent en ces temps difficiles: http://osc.sciencespo.fr/equipe/memoire_Master_Mignot.pdf vous avez un chapître très intéressant sur les ruptures de couple: Taux de rupture suivant: l’appariement des conjoints selon leurs positions socioprofessionnelles (page 60): « Bref, ce test empirique constitue une validation convaincante des prédictions de la théorie du choix rationnel à propos de l’effet sur la probabilité de rupture de l’appariement des conjoints selon leurs positions socioprofessionnelles. » Il apparait clairement d’après cette étude et d’après le tableau page 64 que plus la femme a un revenu élevé par rapport à l’homme, plus la probabilité de rupture de la relation est forte. C’est à dire que, autant la probabilité de rupture d’un couple homme actif + femme au foyer est faible, autant la probabilité de rupture d’un couple homme au foyer + femme active est élevée (la femme se barre...). Ceci est une constatation sociologique. Quelle en est la raison?? Je cherche… Vous avez aussi des infos sur les ruptures de couples homos (pour faire référence au mariage homo discuté par ailleurs)... La nature humaine veut que l'homme recherche une femme jeune et jolie, et une femme un homme fort, protecteur, plus agé, puissant, plus instruit, et avec de la thune: maintenant que la femme gagne autant qu'un homme, pourquoi voulez vous que celui-ci préfère maintenant une femme vieille et môche, en compensation? Le désir d'une femme pour son mari baisse si celui-ci est au chômage, celui d'un homme baisse si sa femme vieillit, donc sa femme le quitte, et lui quitte sa femme, et alors? C'est la vie, non?? En plus il y a beaucoup de chômage que de jeunettes dispos, et en plus je préconise le célibat, donc le problème de Sylvie Brunel, je m'en bats l'oeil, comme vous dites!!


roval38 - Le 06/07/2012 à 16:23

Afin d'éviter celà (la fuite des hommes), des lois, inspirées par les féministes, seront votées pour contraindre les hommes restant à se marier, à donner leur sperme et leur pognon à des femmes élues et éliminer la concurrence des prostituées illégales (bagarre pour le pognon), femmes élues qui tiendront, contrôleront, surveilleront (termes de Sylvie Brunel) ces hommes partagés entre ces femmes afin qu'ils n'échappent pas au joug féminin, au totalitarisme féministe et qu'ils produisent sperme et pognon pour le bonheur de la Femme! Soit le mariage ou l'art et la manière d'exploiter l'homme géniteur et pourvoyeur en toute légalité tout en adoptant une atitude victimaire et culpabilisante afin d'accroître toujours plus le montant du pourvoi (cad toujours plus de pognon)... ps: Madame Alonso, quel intérêt a un homme à se marier? Dites moi ce que je dois dire à mon fils... ps2: Il va sans dire que je conseille à un homme de divorcer pour personne (on reste amis?), plutôt que pour une autre femme: quitter une femme pour une autre, je vous le dis: quelle connerie (la nouvelle va vouloir vous contrôler comme la première et la première voudra pas être amie!)! Néammoins, il vaut mieux pour une femme que son homme la quitte pour une autre, plutôt qu'il la quitte pour personne (sa colère va vers l'autre femme dans le premier cas (il est nul, c'est une pétasse), vers elle dans le deuxième cas (c'est moi qui suis nulle...), et plutôt aussi qu'il la quitte pour un homme (mariage homo, légalisé?? (beaucoup d'hommes attendent le mariage homo pour divorcer de leur femme...)), là c'est la cata... ps3: Tenir, contrôler, surveiller, etc... ce sont exactement les raisons pour lesquelles un homme va essayer de fuir: imaginez, vous êtes une femme, votre mari vous dis: "Je te tiens, je te contrôles, je te surveilles, etc...": vous restez ou vous prenez la fuite? Et ben lui pareil!!... (Peut-être en plus agressif...)


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